Université de Lomé : la restitution des biens culturels du Togo en Allemagne, objet d’une table ronde ! 

La question de la restitution des biens culturels et des restes humains est devenue un sujet de plus en plus important ces dernières années. De nombreux pays africains ont appelé à la restitution de leurs objets d'art et de leurs restes humains, qui ont été emportés pendant la colonisation. Le Togo ne fait pas exception à cette demande, et plusieurs de ses biens culturels et restes humains sont actuellement détenus par des musées allemands. A l’Université de Lomé, une table ronde a permis aux différents acteurs de se plancher de nouveau sur le sujet autour du thème : « L’état des lieux et perspectives de la question de la restitution des biens culturels et des restes humains du Togo en Allemagne ». C’était en présence de plusieurs experts, d’acteurs et des représentants de l’institution universitaire dont le 1er Vice-Président, Professeur Komla Batawila.

Le Togo, ancienne colonie allemande, a vu de nombreux objets d'art et restes humains spoliés pendant la période coloniale. Ces objets ont été expédiés en Europe et placés dans des musées allemands. Le gouvernement Allemand est donc engagé à faire l’état des lieux en vue d’une restitution au Togo. Un inventaire de ces différents objets se fait dans une très bonne collaboration avec les chercheurs du Togo et ceux de l’Allemagne, une démarche qui est à féliciter selon monsieur Mathias Veltin, l’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Togo.

La table ronde a permis de faire un état des lieux de la situation actuelle. Les participants ont évoqué les difficultés rencontrées dans le processus de restitution, notamment le manque de coopération de certains musées allemands. Ils ont également souligné l'importance de la recherche et de l'identification des objets d'art et des restes humains pour pouvoir les restituer à leur pays d'origine. Les participants ont également discuté des perspectives de la question de la restitution des biens culturels et des restes humains du Togo en Allemagne. Ils ont souligné l'importance de la collaboration entre les différents acteurs, y compris les gouvernements et les musées. Ils ont également évoqué la nécessité de former des experts togolais pour participer au processus de recherche et d'identification des objets d'art et des restes humains.

Dans son intervention le Professeur Komlan Batawila a salué la tenue de la table ronde et a remercié au nom du président de l’UL, le choix porté par l’Université de Lomé pour réfléchir sur les stratégies et l’organisation sur la question de la restitution des biens culturels et des restes humains du Togo en Allemagne. Il est désormais temps de passer à l'action et de faire avancer cette question importante pour le Togo et pour la préservation de son patrimoine culturel, a-t-il déclaré.